Une séance d'information raconte l'histoire des Solingen Brethren

Nouvelles de l'Église des Frères
8 juillet 2017

par Karen Garrett

Six frères ont été arrêtés il y a 300 ans à Solingen, en Allemagne. Quel était leur crime ? En 1716, les six hommes, âgés de 22 à 33 ans, avaient été baptisés à l'âge adulte. Ce crime était un crime capital, la peine pouvait être l'exécution. Les six hommes ont d'abord été conduits à Düsseldorf pour y être interrogés. On dit qu'ils ont chanté des hymnes alors qu'ils se dirigeaient vers leur emprisonnement.

Les autorités allemandes se sont voulues justes. Ils ont envoyé des prêtres et des ministres des églises d'État pour parler avec les six hommes, pour les persuader de se rétracter, de dénoncer leur rebaptême et d'assister au moins à une église d'État une fois par an. Pour Johann Lobach, Johann Fredrick Henckels, Gottfried Luther Setius, Wilhelm Knepper, Wilhelm Grahe et Jakob Grahe, la rétractation n'était pas une option. Pour eux, fréquenter une telle église apostate ne serait-ce qu'un dimanche violerait leur foi. Ils ont plutôt choisi d'affronter la torture et même la mort.

Les six ont finalement été emmenés dans un voyage de trois jours vers une forteresse de la ville de Juelich. Le voyage a commencé avec les six accompagnés de 44 gardes. Bientôt 24 gardes sont partis. Les Frères marchaient paisiblement vers Juelich. Le groupe s'est finalement étendu, avec beaucoup d'espace entre les gardes et les prisonniers, mais les six hommes n'ont pas envisagé de s'enfuir. Ils voulaient profiter de l'occasion pour rendre un bon témoignage de leur foi. Ils voulaient rester ensemble comme des frères. En effet, si l'un s'était échappé, cela aurait été très difficile pour les cinq autres. Les gens vivant le long du chemin ont encouragé les hommes à garder leur foi. Leur objectif d'être des témoins était en train d'être atteint.

Ils ont également témoigné de leur foi à d'autres prisonniers et gardiens à Juelich. Ils ont travaillé dur sans se plaindre, ont enduré les quartiers d'habitation remplis de rats, de poux et de puces et ont chanté des chansons. L'un utilisait son "temps libre" pour écrire de nombreux hymnes. Leurs Bibles avaient été confisquées, ils ne pouvaient donc pas lire les Écritures mais ils pouvaient « chanter » les Écritures, jusqu'à ce qu'on leur interdise de chanter. Ils ont également sculpté des boutons en bois pour les vendre, ce qui leur a fourni de l'argent pour acheter de la nourriture pour compléter le pain qu'on leur a donné.

Le dur labeur et les conditions de travail ont brisé leur santé. Des frères de la région leur ont rendu visite, ce qui leur a apporté des encouragements. Lorsque Lobach est tombé malade, sa mère est venue le soigner. Cependant, elle tomba également malade et mourut à Juelich.

Cette histoire a été partagée lors d'une séance d'information présentée par Jeff Bach, directeur du Young Center à Elizabethtown (Pennsylvanie) College, et parrainée par le Brethren Historical Committee. La session a apporté un défi qui donne à réfléchir : Est-ce que je resterais fort dans ma foi, si je faisais face à une telle persécution aujourd'hui ?

Aux États-Unis, nous pouvons difficilement imaginer une telle persécution. Nos frères et sœurs au Nigéria, en revanche, sont régulièrement confrontés à de telles persécutions. Cher Dieu, aide-nous à approfondir notre foi et à nous résoudre à rester fermes dans l'amour et l'obéissance à tes commandements.

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